Chirurgie du foie

Les indications les plus courantes de résection de foie sont les tumeurs. Celles-ci peuvent être bénignes (et ne sont pas à proprement parlé des cancers) ou malignes.

Les symptômes sont variables et dépendent le plus souvent de la lésion hépatique et/ou d’une maladie du foie sous-jacente. Il n’est pas rare de découvrir ces lésions de manière fortuite au décours d’un examen d’imagerie « de routine ou de débrouillage ».

Le diagnostic est donc le plus souvent posé grâce à l’imagerie abdominale (scanner et/ou IRM) et peut nécessiter dans quelques cas une confirmation par biopsie (prélèvement d’un fragment de la lésion sous anesthésie locale qui sera analysé au microscope).

Il faut cependant insister sur le fait que toutes les lésions hépatiques ne nécessitent pas obligatoirement de geste chirurgical.

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Intervention

L’hépatectomie ou résection de foie consiste à enlever une partie de la glande hépatique au sein de laquelle se situe la lésion tout en prenant des marges de sécurité.

L’intervention est menée le plus souvent par laparotomie mais dans quelques cas sélectionnés par coelioscopie et toujours sous anesthésie générale. Sa durée varie en fonction notamment du volume de foie à réséquer.

En laparotomie, on réalisera une incision sous les côtes à droite de longueur variable.

En coelioscopie, un utilisera plusieurs incisions de 5 à 10mm. Un drain est souvent laissé en place pendant les premiers jours post opératoires.

Dans les cas où l’intervention est débutée en coelioscopie mais que le recours à la laparotomie s’impose, on parle de conversion en laparotomie.

Complications potentielles

Les complications des hépatectomies résultent du fait que le foie est une « éponge » à sang et à bile. Le biliome ou la fistule biliaire, qui sont respectivement une collection de bile (le plus souvent le long de la tranche de résection hépatique) et une fuie de bile, peuvent apparaître dans les premiers jours voir premières semaines post opératoires.

Les symptômes évocateurs sont la fièvre, les douleurs abdominales ou dans l’épaule, une issue de bile par le drain... La prise en charge de ces complications biliaires peut reposer sur le maintien du drainage en place, un drainage radiologique, une procédure endoscopique voir une réintervention chirurgicale parfois.

L’hémorragie et l’hématome peuvent survenir durant les premiers jours post-opératoires. Ces complications en général bénignes nécessitent le plus souvent un traitement médical mais peuvent imposer une reprise opératoire.

L’insuffisance hépatocellulaire qui résulte d’un « foie restant » de volume trop juste pour assurer la même fonction que le foie natif. Ce risque existe surtout dans les résections hépatiques étendues et il peut être anticipé grâce à un bilan préopératoire exhaustif.

L’infection du site opératoire (abcès de paroi ou abcès profond) qui peut survenir dans les premières semaines post-opératoires. Ces complications nécessitent généralement un traitement médical à base d’antibiotiques voir un drainage radiologique sous anesthésie locale.

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Convalescence post-opératoire

Le malade reprend généralement une alimentation progressive.
La sortie a lieu 5 à 14 jours après l’intervention dans la majorité des cas.

Le traitement de sortie repose sur les antalgiques.
Il n’y a pas de régime alimentaire particulier.

Un arrêt des activités professionnelles sera préconisé pour une durée de 4 à 6 semaines (période adaptée en fonction de l’activité professionnelle).

Tout effort physique important et port de charges lourdes est contre-indiqué pendant 4 semaines. Une consultation post-opératoire aura lieu 3 à 4 semaines après la sortie de l'Hôpital.

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